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L’hôpital est un tout

Mot du président

16/12/2022

Si nous voulons soutenir les équipes soignantes de l’urgence et assurer un accès aux soins pour les patients, il faut que TOUT l’hôpital partage le risque lié aux admissions à l’urgence.

Le Collège prend part à la cellule de crise qui propose des solutions de terrain pour contribuer au désengorgement des urgences. L’un des nœuds de la crise actuelle est l’incapacité des patients admis aux urgences d’accéder à des lits dans les unités et départements.

Le Collège est préoccupé des répercussions de cette situation sur l’accès aux soins, sur la sécurité des patients et des médecins, et sur la protection du public.

La cellule de crise vient de proposer la mise en place temporaire d’un protocole de surcapacité hospitalière, en vertu duquel les unités et départements accueilleraient un plus grand nombre de patients. Le risque se retrouverait ainsi partagé à travers tout l’établissement.

Ce protocole de surcapacité, étudié et mis en place dans plusieurs provinces, fait en sorte que le débordement n’est plus concentré exclusivement à l’urgence, mais réparti dans l’ensemble de l’hôpital. L’urgence peut alors accueillir de nouveaux patients dont l’état n’est pas encore stabilisé.

Le protocole prévoit que lorsque le taux d’occupation atteindra 140 %, par exemple, les médecins de garde devront élargir leurs plages de disponibilité pour des consultations avec les patients ou des échanges avec les médecins.

La contribution de toutes les équipes

Cette approche ne pourra fonctionner que si l’hôpital en entier se mobilise, comme un tout. On ne doit plus dissocier l’urgence de l’hôpital. Toutes et tous doivent prêter main-forte. C’est une question de responsabilité sociale.

Des études démontrent que ce protocole entraîne une augmentation de la qualité des soins, une diminution de la durée du séjour hospitalier de 24 heures et plus, une diminution de près de 50 % du nombre de patients admis qui séjournent à l’urgence et une diminution du nombre de patients qui quittent l'hôpital avant d’avoir vu un médecin d’urgence. On ne note pas d’augmentation des réadmissions après 72 heures.

Si nous voulons soutenir les équipes soignantes de l’urgence et assurer un accès aux soins pour les patients, il faut que TOUT l’hôpital partage le risque lié aux admissions à l’urgence. Tentons l’expérience dès maintenant et ajustons par la suite. C’est notre mission.

Joyeuses Fêtes !

Pour clore ce dernier mot de l’année, je tiens à vous souhaiter un heureux temps des Fêtes, à l’abri des virus autant que possible !

Profitez bien de ce moment pour vous reposer et emmagasiner de beaux souvenirs avec vos proches.

Au plaisir de vous retrouver l’an prochain !

Dr Mauril Gaudreault,
Président du Collège des médecins du Québec

Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.

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