Crise des opioïdes - Approvisionnement plus sécuritaire
Chaque jour au Canada, on estime qu’environ 20 décès seraient attribuables à une surdose d’opioïdes. Il s’agit d’une réelle crise de santé publique à laquelle une foule d’acteurs cherchent une voie de sortie, des gouvernements aux autorités policières, en passant par les professionnels de la santé.
Pour endiguer le fléau, il n’y a pas de panacée, mais plutôt une variété de mesures d’intervention : loi en vigueur, sensibilisation, traitement et réduction des méfaits. Et à ce chapitre, il convient d’aborder la question de l’approvisionnement plus sécuritaire.
De quoi s'agit-il?
L’approvisionnement plus sécuritaire s’ajoute à l’éventail de stratégies de réduction des méfaits. Concrètement et selon Santé Canada, il consiste à fournir des médicaments prescrits comme solution de rechange plus sécuritaire aux drogues illégales toxiques aux personnes qui présentent un risque élevé de surdose. Cette stratégie est d’ailleurs de plus en plus utilisée au Canada et au Québec.
La position du CMQ
Conjointement avec l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), le Collège des médecins partage ses perspectives dans un avis tripartite sur le sujet. Nous y rappelons notamment les grands principes directeurs à respecter lors de l'approvisionnement plus sécuritaire. Nous en profitons aussi pour passer en revue les responsabilités des professionnelles et professionnels de la santé en la matière.
L'affaire de toutes et tous
Pour exercer avec compétence et offrir des soins de qualité aux patientes et patients présentant un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (TUO), il importe que les médecins – de concert avec les autres membres de l’équipe traitante – se conforment au cadre réglementaire et aux recommandations des sociétés savantes sur le sujet.