Un sondage pour nous guider
À travers un énoncé territorial, des formations actualisées et la mise sur pied d’un groupe de réflexion, le CMQ encourage activement l’instauration de la sécurisation culturelle autochtone au sein du réseau de la santé et des services sociaux.
En fin de session parlementaire, le gouvernement québécois a annoncé qu’il étudiera à l’automne deux projets de législation. Le premier porte sur le don d’organe.
En la matière, il est clair que le Québec pourrait mieux faire et sauver davantage de vies si les dons d’organes, leur prélèvement et leurs greffes étaient optimisés. Il faut d’ailleurs saluer le travail quotidien des équipes de transplantation qui œuvrent dans des conditions difficiles où chaque minute compte. Nous appuierons donc toute mesure qui permettra de fluidifier le processus afin de sauver plus de vies.
Sécurisation culturelle
Le gouvernement veut par ailleurs, par le projet de loi no 32, instaurer une approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux.
« Les Autochtones doivent être distingués des autres usagers puisqu’ils forment des nations ayant une histoire et une culture distinctes », écrit-il.Gouvernement québécois
Le Collège reconnaît d’emblée le racisme systémique et adhère au Principe de Joyce. Pas le gouvernement. Mais nous nous devons de souligner ce premier pas qui tend vers l’instauration de la sécurisation culturelle autochtone dans le réseau de la santé.
D’ailleurs, le Collège a adopté récemment un énoncé territorial reconnaissant les liens qui nous unissent avec les peuples qui ont foulé notre territoire bien avant nous. Nous actualisons aussi nos formations à l’intention des nouveaux médecins afin qu’elles tiennent compte de la sécurisation culturelle. Nous cocréons également une formation de base sur la sécurisation culturelle des soins de santé. Il ne peut en être autrement si l’on veut mettre fin au colonialisme médical.
En parallèle, dans la foulée du rapport de la chercheuse Suzy Basile de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), le Conseil d’administration a mis sur pied un groupe de réflexion sur les avortements et les stérilisations imposés, afin d’élaborer un plan d’action.

Dr Mauril Gaudreault,
Président du Collège des médecins du Québec
Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.