Enquête portant sur la qualité des soins de fin de vie fournis à Andrée Simard au Centre hospitalier de St. Mary

Le Collège des médecins rend public son rapport.

  • En février dernier, le Conseil d’administration a décidé de mener une enquête, en vertu de l’article 16 de la Loi médicale, portant sur la qualité des soins de fin de vie fournis à madame Andrée Simard, au Centre hospitalier de St. Mary.
  • L’enquête n’a pas mis en évidence de manquements déontologiques de l’équipe médicale, mais bien plusieurs facteurs contributifs, dont des problèmes de communication entre la famille et les équipes de soins et d’organisation des soins et services.
  • Il existe une confusion, autant pour les professionnels de la santé que pour le public, entre les différents volets des soins de fin de vie. Le Collège fera une campagne de sensibilisation pour clarifier tous les soins disponibles pour les patientes et les patients.

Le Collège des médecins du Québec (CMQ) rend public le sommaire du rapport d’enquête portant sur la qualité des soins de fin de vie fournis à madame Andrée Simard, en novembre dernier, au Centre hospitalier de St. Mary. En janvier 2023, la fille de madame Simard, Michelle Bourassa, dénonçait dans les médias les souffrances terminales de sa mère ainsi que l’absence d’accès à des soins palliatifs de qualité. En février dernier, le Conseil d’administration décidait de mener une enquête, en vertu de l’article 16 de la Loi médicale.

L’enquête

L’enquête du CMQ a comporté deux volets : une revue détaillée de l’hospitalisation, en particulier des 72 heures qui ont précédé le décès de la patiente, de même qu’une appréciation de l’organisation des soins palliatifs et de fin de vie au Centre hospitalier de St. Mary.

Constats de l’enquête

Dans le présent cas, l’enquête au Centre hospitalier de St. Mary n’a pas mis en évidence de manquements déontologiques de l’équipe médicale, mais bien plusieurs facteurs contributifs, dont des problèmes de communication entre la famille et les équipes de soins et d’organisation des soins et services.

En résumé, le rapport mentionne l’importance de la formation concernant les soins de fin de vie et de la disponibilité des formateurs, mais soulève aussi la question de la capacité de maintenir et de développer les services en disposant de ressources compétentes suffisantes dans les différents milieux de soins (soins à domicile, consultations externes, centres d’hébergement, centres hospitaliers). Ce dossier met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les milieux de soins, en particulier la difficulté d’accès à l’accompagnement et au soutien à l’extérieur de l’unité dédiée aux soins palliatifs.

De plus, le rapport pose la question de la situation dans les autres installations du CIUSSS, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’accès aux soins palliatifs et de fin de vie dans l’ensemble du réseau. En outre, le rapport formule plusieurs recommandations auxquelles le Conseil d’administration a décidé de donner suite.

« En tant qu’ordre professionnel ayant comme mission première de s’assurer de la qualité des soins dispensés à la population, il était de notre devoir de mener une telle enquête. Les constats nous indiquent qu’il faut s’interroger sur la suffisance et l’organisation des ressources afin de réellement garantir un accès équitable à des soins palliatifs et de fin de vie de qualité, à domicile, en hébergement et à l’hôpital. De plus, il existe une confusion, autant pour les professionnels de la santé que pour le public, entre les différents volets des soins de fin de vie. Nous mènerons donc prochainement une campagne de sensibilisation pour distinguer l’ensemble des soins disponibles pour les patients dans un tel contexte », soutient le Dr Mauril Gaudreault, président du CMQ.