La médecine au Québec: 4 femmes qui ont tout changé
Grâce à leur audace et à leur détermination, elles ont non seulement brisé le plafond de verre. Elles ont tracé la voie pour les générations à venir!
La contribution des femmes en médecine est longtemps restée dans l’ombre. À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Collège revisite le parcours de quatre pionnières de la profession. Grâce à leur audace et à leur détermination, elles ont non seulement brisé le plafond de verre. Elles ont tracé la voie pour les générations à venir!

« Il faut que les femmes de cette ville et de cette province aient accès à une formation en médecine. Cela se fera un jour, mais quand? »Dre Octavia Grace Ritchie, Médecin
Dre Octavia Grace Ritchie
1868-1948
- Première femme à recevoir un diplôme de médecine au Québec en 1891.
- Fervente militante pour les droits des femmes.
- Elle pratique en gynécologie.
- Première femme à prononcer le discours d’adieu à l’université McGill en 1888, qu’elle conclut avec le plaidoyer suivant: « Il faut que les femmes de cette ville et de cette province aient accès à une formation en médecine. Cela se fera un jour, mais quand? »
Dre Irma LeVasseur
1877-1946
- Première médecin canadienne-française à obtenir une licence de pratique du CMQ en 1903.
- Pédiatre qui a voué sa carrière aux soins des enfants.
- Cofondatrice de l’Hôpital Sainte-Justine (premier hôpital pédiatrique au Québec) et de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.
- Ses multiples initiatives pour venir en aide aux enfants malades et handicapés ne sont malheureusement pas valorisées à son époque. Elle termine sa vie dans la solitude et la pauvreté.
- Il faudra attendre les années 1980 pour qu’elle obtienne enfin la reconnaissance qu’elle mérite.
Dre Marthe Pelland
1905-1996
- Première Québécoise francophone à être admise à l’étude de la médecine à l’Université de Montréal en 1924.
- Brillante et fonceuse, elle termine en tête de sa promotion en 1930 en obtenant la seule mention Summa cum laude (très haute distinction) accordée à sa cohorte.
- Les autorités de l’Université de Montréal ont tenté à maintes reprises de la dissuader d’entreprendre des études en médecine. Le vice-recteur est allé jusqu’à envoyer une lettre à son père lui mentionnant que la présence d’une femme risquait «de troubler le climat social» de la faculté de médecine.
- L’une des premières femmes médecins à se spécialiser en neurologie (à Paris, de 1930 à 1933).
- Même si on en sait bien peu sur sa carrière et sur ses réalisations, elle prête aujourd’hui son nom à plusieurs prix pour souligner l’apport des femmes en médecine.
Dre Maude Abbott
1868-1940
- Diplômée de l'Université Bishop's en 1894.
- Pionnière dans l’étude de la cardiologie et de l’enseignement médical au Québec.
- Comme conservatrice du Musée médical de McGill, elle révolutionne l’enseignement de la pathologie en utilisant le musée comme outil pédagogique.
- Alors que certains collègues refusent de l’appeler docteure, elle écrit en 1936 l’Atlas des maladies cardiaques congénitales, qui jettera les bases de la chirurgie cardiaque moderne.
| C'est en 2018 que ...
... pour la première fois de son histoire, le Québec a compté plus de femmes que d’hommes pratiquant la médecine. La tendance semble être là pour rester. Actuellement, 54 % des médecins en activité au Québec sont des femmes. |