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2025 vue par le CMQ: 10 moments forts de l’année

Actualités

11/12/2025

Protéger le public en veillant à une médecine de qualité, telle est la mission du Collège des médecins du Québec, jour après jour. En 2025, le CMQ a poursuivi sans relâche son travail pour assurer à la population des soins accessibles, pertinents et sécuritaires. Retour sur l’année en 10 thèmes marquants.

1- Place du privé en santé

Février – Dans la foulée du projet de loi n o 83, portant sur l’exercice de la médecine au sein du réseau public, le CMQ lance un message clair : si rien n’est fait pour freiner l’essor du privé, le Québec risque de continuer de glisser vers un système de santé à deux vitesses. En commission parlementaire, le Collège appelle à un encadrement accru du privé, à un investissement substantiel dans les ressources publiques – plateaux techniques, personnel, outils numériques – et à l’allègement de règles administratives qui démobilisent les médecins. Le Collège se positionne en faveur d’un système de santé public, universel, gratuit et équitable.

2- Un accès fragilisé au réseau public

Mars – Pour nourrir la réflexion sur la place du privé en santé, le CMQ organise un webinaire réunissant des experts et dévoile à cette occasion les résultats d’un sondage SOM sur l’accès aux soins. Le constat est net : l’accessibilité au réseau public se détériore. Plus de la moitié des répondants (54 %) ont renoncé à consulter un médecin, anticipant la difficulté d’obtenir un rendez-vous, et 26 % ont eu recours au privé, soit 12 % de plus qu’en 2022.

3- Demandes anticipées d’aide médicale à mourir

Avril – En pleine campagne électorale fédérale, le CMQ publie une lettre ouverte demandant aux chefs de tous les partis de se positionner fermement sur de grandes questions sociales, dont l’aide médicale à mourir (AMM). À nouveau, le Collège réclame que soit modifié le Code criminel afin que s’applique enfin, en toute légalité, la loi québécoise permettant les demandes anticipées d’AMM pour des personnes atteintes de maladies graves et incurables menant à l’inaptitude.

4- Infrastructures en déclin : un appel urgent à investir

Avril – Après l’annonce d’un nouveau report de chantiers, dont la reconstruction attendue de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal, le CMQ sonne l’alarme sur l’état critique de nombreuses infrastructures hospitalières au Québec. Du même souffle, il appelle à une vaste consultation sur les priorités québécoises en santé, un premier pas pour repenser le financement, l’accès aux soins, les conditions d’exercice et le rôle du privé.

5- Médecins inspirants à l’honneur

Avril – Le CMQ décerne ses Distinctions annuelles à 8 médecins d’exception : les Drs David Fortin, Hélène Long, Bernard Magnan, Mathieu Pelletier, Claudel Pétrin-Desrosiers, Thierry Pétry, Martin Plaisance et Georges-Étienne Rivard, salués pour leur engagement et leur contribution remarquable à la profession.

6- Projet de loi no 106 : une responsabilité d’équipe

Mai – En commission parlementaire sur le projet de loi no 106, visant à « instaurer la responsabilité collective et l’imputabilité des médecins quant à l’amélioration de l’accès aux services médicaux », le CMQ insiste pour que la notion de responsabilité collective englobe l’ensemble des professionnels de la santé et les gestionnaires du réseau. De plus, il exprime son total désaccord avec le principe de lier la rémunération des médecins à leur performance, un mécanisme jugé contraire aux recommandations d’experts et potentiellement nuisible à la qualité des soins. De plus, le Collège exige que cesse le dénigrement envers les médecins et demande une garantie de financement stable des soins et services de santé, reflétant les besoins régionaux.

7- Loi 2 : revenir au dialogue

Octobre – Après des mois de tensions entre le gouvernement et les fédérations médicales et devant l’impasse des négociations, le projet de loi no 106 devient la loi 2, adoptée sous bâillon le 25 octobre 2025. Inquiet de la démobilisation croissante des médecins et de ses conséquences sur la formation de la relève et l’accessibilité aux soins, le CMQ demande la suspension immédiate de l’application de la loi et la reprise d’un dialogue constructif entre les parties. « Tous doivent s’accorder sur la nécessité de rassurer la population et de maximiser l’accès à des soins de qualité », rappelle alors le Dr Mauril Gaudreault, président de l’ordre.

8- Avortement : miser sur l’accès plutôt que la législation

Novembre –Dans une lettre adressée à la Commission des institutions, le CMQ exprime ses réserves liées au projet de loi n o 1, qui vise à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution du Québec. Craignant que cette démarche ouvre la porte à des interprétations restrictives ou à des contestations susceptibles d’affaiblir ce droit fondamental, le Collège prône plutôt la mise en place de mesures concrètes pour améliorer l’accessibilité à ce soin. Plus tôt dans l’année, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le CMQ a publié un article de fond mettant en lumière les principaux enjeux entourant l’avortement au Québec.

9- Encadrement sécuritaire des soins médico-esthétiques

Novembre – Quatre ordres professionnels du domaine de la santé unissent leurs voix et leurs efforts pour mieux encadrer les soins médico-esthétiques offerts dans la province. L’Ordre des dentistes, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires, l’Ordre des infirmières et infirmiers et le Collège des médecins s’engagent à travailler ensemble pour établir des balises claires, visant à rehausser la sécurité des pratiques professionnelles et à assurer une meilleure protection du public dans ce secteur en croissance.

10- Gouvernance en santé : préserver l’indépendance scientifique

Décembre – En réaction au projet de loi no 7, visant à réduire la bureaucratie et à accroître l’efficacité de l’État, le CMQ exprime d’importantes préoccupations concernant la fusion envisagée d’organismes, dont l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le Collège rappelle que l’indépendance scientifique et décisionnelle des instances de santé publique est essentielle pour garantir la crédibilité des avis formulés. Une santé publique forte assure à la population une surveillance et une protection adéquates en matière de maladies chroniques, de maladies infectieuses et de potentielles pandémies.

Protéger le public… 365 jours par année

À l’aube de 2026, le travail se poursuit! Le CMQ demeure fermement engagé à défendre l’accessibilité, la qualité et l’efficacité des soins, partout au Québec. En collaboration avec les comités d’usagers, les organisations communautaires, l’ensemble des ordres professionnels en santé et services sociaux ainsi que ses partenaires clés du réseau, le Collège continuera de proposer des solutions durables, répondant aux besoins de toute la population.

L’équipe du CMQ est prête pour une nouvelle année… dédiée à votre santé!

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